Les Saints

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Dans les différentes contrées d'Eorzéa, il existe depuis longtemps une tradition consistant à conférer le titre de "saint" à des âmes dignes ayant accompli de grandes œuvres ou vécu une vie de vertu exemplaire. Ces saints sont associés à la divinité dont ils incarnent les qualités, et sont vénérés comme des personnages bénéficiant de la bénédiction divine.

Le Conseil de Loetstym

La vie des saints, marquée par de grandes actions ou par la pureté de leur vertu, a longtemps été immortalisée par des récits ou des chants. Le récit d'un hameau contredisait cependant souvent celui d'un autre, et la validité de la sainteté elle-même n'était souvent reconnue que par certaines institutions sociales.

C'est ainsi qu'il y a environ cinq cents ans, le preux Loetstym Merlzirnsyn de Sharlayan chercha à remédier à ces incohérences en rassemblant des anecdotes éparses provenant de tout le royaume et en unifiant les résultats dans sa compilation hagiographique, les Saints d'Eorzéa.

Sur la base de ce travail définitif, ses successeurs ont créé le "Conseil de Loetstym" afin d'officialiser le processus de canonisation. Une fois tous les sept ans, ses membres se réunissent à sharlayan pour étudier de cas potentiels et voter pour élever de nouveaux candidats à la sainteté. Les personnages ainsi reconnus par le conseil sont omniprésents dans la société éorzéenne. Ils peuvent être le sujet de productions théâtrales ou de livres d'images pour enfants, mais la représentation la plus courante des saints pour les aventuriers se trouve sa,s doute dans les illustrations des cartes de mandat en cristal teintées.

Comme on peut le voir ci-dessous, chaque plaque représente une scène de la vie d'un saint choisi, accompagnée d'un mot qui résume sa vertu la plus importante.

L’Histoire en cristal teinté

VALOUR (valeur)

Saint Daniffen et le Basilic

Lorsque le basilic est apparu, les cannes à pêche qui hérissaient autrefois les rives de la Velodyna furent remplacées par des lances de mercenaires. Mais même ces chercheurs de fortune endurcis ne purent rien faire contre le regard mortel de la bête, et une forêt de chair pétrifiée vint bientôt encombrer le lit de la rivière. Alors qu'il semblait n'y avoir plus personne pour défier le monstre, un chevalier itinérant du nom de Ser Daniffen fit son apparition. Il proclama que le risque était le fait de croiser le regard de la créature, et non d'être vu par celle-ci. Il rembourra alors la visière de son heaume pour se rendre aveugle, pistant sa proie au seul son de ses griffes, le chevalier traqua et tua le terrible basilic. Daniffen fut célébré pour sa bravoure et son audace, et élevé au rang de saint béni par Halone.

DILIGENS (diligence)

Saint Tothor le dératiseur / l’attrape-rats

À chaque saison des récoltes, les villageois redoutaient l'inévitable invasion de rats forestiers. Ils avaient beau monter la garde jour et nuit, ils ne parvenaient pas à éloigner cette vermine de leurs récoltes. Lorsque ce fut au tour du travailleur Tothor de monter la garde, il fit l'impensable : il enleva les clôtures autour de son champ de haricots et sortit même des seaux d'eau fraîche. En voyant son champ ravagé le lendemain matin, les villageois se moquèrent de l'homme pour ses actes insensés. Mais leurs rires ne durèrent que jusqu'à l'apparition des rats : léthargiques et assoupis par leur festin de haricots, les nuisibles à moustaches furent facilement attrapés. Le diligent Tothor fut félicité pour le sacrifice qu'il avait consenti au nom du village et élevé au rang de saint béni de Nophica.

TENACITIE (ténacité)

La carrière de Sainte Norvello

Alors qu'elle rentrait d'une mission, la mercenaire Norvello tomba par hasard sur un camp de pèlerins attaqué par des bandits. Elle décida de rejoindre immédiatement à la mêlée, tuant plusieurs brigands avant de tomber de sa selle, une flèche s'étant logée dans sa cuisse. Désemparés, les attaquants restant quittèrent le champ de bataille, s'emparant au passage d'un jeune pèlerin. Son cri effrayé rappela à Norvello un soldat ennemi qu'elle avait tué - une jeune recrue, à peine plus vieille qu’un adolescent. Serrant la mâchoire contre la douleur, elle remonta sur sa monture et se lança à sa poursuite. Le soleil se couchait lorsque son chocobo revint, portant sur son dos le jeune homme qui respirait doucement dans son sommeil, ainsi que Norvello elle-même, qui ne respirait plus du tout. On se souviendra de la ténacité désintéressée de la mercenaire et on l'élèvera au rang de sainte bénie d'Azeyma.

VERACITIE (véracité)

Sainte Nonoya et la voix de la vérité

Il était une fois un général réputé pour ses tactiques. La simple vue de son étendard sur le terrain suffisait à faire trembler les rangs ennemis, ce qui se traduisait en quelques instants par une véritable déroute chez ses opposants. Chaque victoire de ce type valait au général un hommage extravagant de la part du roi - et l'occasion pour le général d'étaler sa richesse devant ses troupes. C'est une Lalafell nommée Nonoya, la plus faible de ses soldats, qui finit par révéler le véritable caractère du général. Lasse des vantardises et suspicieuse à l'égard de ses triomphes, Nonoya s'attarda lorsque la bataille suivante se termina par la fuite de l'ennemi.

Elle se faufila dans le camp adverse et fut témoin du fait que son général levait une chope avec l'officier rival. Louée pour le témoignage qu'elle fournit au tribunal, l’honnête Nonoya a été élevée au rang de sainte bénie de Thaliak.

WYSDOM (sagesse)

Sainte Llafymae et la ballade du héros

La barde Llafymae chantait les cœurs des héros. À une époque où les gens étaient friands d'épopées démesurées où des champions sans peur tuaient des monstres à tour de bras, elle composait des vers qui décrivaient l’état d’esprit de ses sujets. Ses mots dressaient un tableau sans concession de l'incertitude, de la terreur et des blessures graves endurées au nom de l'honneur. Elle écrivait sur la véritable personnalité des héros que l'histoire a enterrée sous la grandeur de leurs actes. Bien que ses œuvres ne fassent pas couler le sang comme le feraient de valeureuses ballades, ceux qui ont été dégrisés par les vérités qu'elles contenaient ont trouvé un véritable appui sur le chemin de l'aventure. Célébrée pour la sagesse qu'elle a transmise à une foule de jeunes héros, Llafymae a été élevée au rang de sainte bénie de Nymeia.

IUSTIT (justice)

Les sept travaux de Saint Gafryde

Blessé sur le champ de bataille, Ser Gafryde passa sept jours auprès d'un ermite des bois. Le jour de son départ, l'ermite interrompit les paroles de gratitude du chevalier - il n'avait pas besoin de remerciements. Ce qu'il souhaitait, c'était que Gafryde accomplisse sept actes au nom de la justice. Lui-même n'avait pas agi quand il le fallait, et c'est ainsi qu'il vivait à l'écart, seul avec ses remords.

Sept années passèrent avant que Gafryde ne revienne auprès de l'ermite. Gravement blessé, le chevalier raconta, alors qu’il crachait du sang, le récit d’une nation mineure qu’il avait sauvée, et des sept fois où sa foi en la justice avait guidé son bras armé. Sir Gafryde s'immobilisa alors qu'il achevait son récit, un léger sourire restant à jamais gravé sur ses traits blafards. Vénéré pour son sens inflexible de la justice, Gafryde fut élevé comme un saint béni d'Oschon.

TEMPERANS (tempérance)

L'hydromel de Sainte Ascya

L'Astalicia dérivait sur la mer vide, son gouvernail brisé par la queue d'un serpent de mer. Pas l'ombre d'une terre à l'horizon irradié des rayons du soleil. Même les vétérans de l'équipage étaient saisis par le désespoir. Le capitaine faisait bonne figure, mais seule Ascya, l'apprentie cuisinière, faisait preuve d'une sérénité à toute épreuve. Après avoir entendu le navigateur estimer à trois semaines le temps restant avant que le courant emporte le navire sur le rivage le plus proche, elle élabora un plan pour conserver les rations restantes. Les marins râlèrent et menacèrent. Le capitaine hurlait des ordres. Mais elle refusa de distribuer plus de nourriture que prévu, ne quittant jamais son poste de veille à côté du tonneau d'hydromel. Louée pour avoir sauvé tout son équipage grâce à sa tempérance, Ascya fut élevée au rang de sainte bénie de Llymlaen.

SYMPATHIE (sympathie)

Saint Zozonan et la chapelle vide

La guerre a été longue et les réfugiés ont été nombreux à fuir ses ravages. Lorsque Zozonan aperçut la foule hagarde s'approcher des murs de la ville, ce fut l’effet d’un couteau qui lui transperce le cœur. Le frère de nature charitable se met en quête de dons, mais les marchands, avares et égoïstes, repoussèrent ses doux appels. Il rassembla donc les quelques ustensiles de valeur de sa chapelle, les troqua contre des provisions et partit avec une charrette pleine pour nourrir les affamés. Ceux qui l'observaient depuis les portes se retrouvèrent honteux face à l'acte de générosité de Zozonan et ils sont incités à se joindre à lui. Un habitant de la ville fit le premier pas dehors, suivi d’un autre homme, jusqu'à ce qu'une foule s'assemble pour continuer ce que le frère avait commencé.

Vénéré pour son exemple de sympathie et pour les vies qu'il aidé à sauver, Zozonan a été élevé au rang de saint béni de Nald'thal.

RESOLUE (résolution)

Sainte Allène et les champs de l'été

L'agitation festive qui régnait sur la place du village se transforma en panique lorsqu'Allene se précipita sur la foule, sa faux de moissonneur à la main. Elle hurla aux villageois de fuir dans les champs, ce qu'ils firent, non pas par peur de la faux, mais de la rage noire qui déformait les traits de la femme habituellement de nature placide. À peine les fêtards s'étaient-ils réfugiés qu'une tornade hurlante déchira le village vide dans une force dévastatrice. En tant que fermière, Allene connaissait bien les caprices de la météo et, sentant venir la catastrophe, elle choisit de feindre une attaque folle sur ses voisins plutôt que de perdre du temps en explications. Célébrée pour son acte de résolution, Allene a été élevée comme un saint bienheureux de Nophica.

CONFYDENS (confiance)

Le journal de bord de Saint Meryall

Dame Meryall, l'archéologue responsable de la découverte des ruines de Sil'dih, était connue pour mémoriser les noms de plusieurs centaines d'ouvriers du chantier et pour assigner à chacun une tâche correspondant à ses talents. Elle tenait également un registre détaillé des familles de ses travailleurs, envoyant de petits cadeaux pour les fêtes aux fils et aux filles et offrait des remèdes à ceux qui s'occupaient de parents malades. L'attention bienveillante de Meryall gagna la confiance de ses équipes de travail, et les fouilles se poursuivirent sans discussion ni retard. C'est ainsi que les ruines souterraines furent rapidement identifiées comme étant à l'origine du fléau zombie, et que des mesures efficaces purent être prises pour endiguer le péril. Louée pour la confiance qu'elle inspirait aux autres, Meryall fut élevée au rang de sainte bénie d'Althyk.

CONSTANCIE (perseverance)

Saint Moergynn et la lame sans tranchant

Dans un château, vivaient deux frères. Ils étaient toujours proches l’un de l’autre, jusqu'au jour où une querelle insignifiante passa du simple désaccord aux insultes et aux coups de gants. Ils s'adressèrent ensuite tous deux à Moergynn, le meilleur forgeron de la ville, pour lui demander de forger des épées en vue d’un duel. Moergynn accepta les commandes, et martela son enclume tandis que les deux frères l'arrêtaient sans cesse pour donner des instructions supplémentaires. Le jour du duel, la foule fut stupéfaite car les épées des frères étaient toutes deux émoussées et n'étaient plus que de vulgaires massues. Le forgeron s'était contenté de façonner l'acier comme on le lui avait demandé, au mépris de sa réputation d'excellence. Vénéré pour la régularité de son art, Moergynn fut élevé au rang de saint béni de Rhalgr.

CHERYTE (charité)

La maille et la trame de Sainte Lathme

Que ce soit au travers de la guerre, de la maladie ou d’une simple mésaventure, les hommes sont des créatures fragiles pour qui la mort survient trop facilement. Et si c'est malheureux pour celui qui disparaît, c'est souvent une plus grande tragédie encore pour ceux qui restent. Cherchant à soulager les veuves soudainement privées du principal acteur de leur famille, Lathme enseignait l'art de filer, de tisser et de coudre des vêtements. Elle offrait son savoir et ne demandait rien en retour car, dans sa jeunesse, elle aussi avait connu la perte d'un mari.

Pour tout ce qu'elle donnait sans compter, Lathme fut louée pour sa charité et élevée au rang de sainte bénie de Nymeia.

INGINUITIE (ingeniosité)

Sainte Thalysa et le pain éternel

Il était une époque où le monde ne connaissait que la guerre. Une cité du continent engageait des mercenaires à foison pour protéger ses récoltes. Mais il y avait une limite à la quantité de grain que l'on pouvait semer et récolter en toute sécurité. Les rations de pain devenaient  alors de moins en moins généreuses. C'est au moment où le mécontentement commençait à monter dans les rangs des mercenaires que la boulangère Thalysa trouva une solution brillante : en expérimentant des méthodes de levage et de cuisson, elle avait créé une nouvelle variété de pain, plus dense. Bien que leur taille restait inchangée, ces miches lourdes incitaient à mastiquer d’avantage et, par un étrange processus, laissaient à celui qui les consommait une sensation de faim bien moindre. En peu de temps, les soldats cessèrent de se plaindre.

Célébrée pour son ingéniosité à nourrir les ventres vides, Thalysa fut élevée au rang de sainte bénie par Menphina.

PIETIE (pieté)

Sainte Dhyata et le lac d'abondance

Année après année, les loches de laiton du lac devenaient de moins en moins nombreuses. Lorsque la sage Dhyata vint à la demande des pêcheurs inquiets, il lui suffit de jeter un coup d'œil à leurs prises pour discerner la source de leurs malheurs : dans leurs filets se tortillaient non seulement les loches adultes, mais aussi les jeunes et les femelles gonflées d'oeufs. Après avoir expliqué à son auditoire le miracle de la vie accompli par les dieux, la sage a coupé une branche à une certaine longueur pour indiquer la taille des poissons qu'ils devaient garder, et leur a interdit de lancer des filets pendant la saison du frai. Les pêcheurs suivirent docilement ses instructions et, en l'espace de quelques étés, la surface du lac se remplit de loches en train de se nourrir, tant leur rétablissement fut complet. Vénérée pour ses leçons sur le caractère sacré de la vie, la pieuse Dhyata fut élevée au rang de sainte bénie de Llymlaen.

MUNEFYCENS — (Munificence)

Saint Adama Landama et le Panier du Marché

Adama Landama était un marchand d’une richesse solidement établie.

Bien que beaucoup le connaissaient comme une âme avare qui n’aurait pas offert un seul gil rogné aux pauvres, les colporteurs du marché avaient une opinion tout à fait différente de l’homme.

Certes, il était vrai qu’Adama n’était pas enclin à la charité, mais il ne marchandait jamais le prix des marchandises qu’il jugeait dignes d’être achetées — qu’il s’agisse de la collection de coquillages d’une petite fille ou du dernier chef-d’œuvre d’un artiste oisif.

Sa coutume de se promener parmi les étals et de remplir un grand panier des objets qui lui plaisaient attira de nouveaux commerçants dans le domaine des produits de spécialité, et finit par faire du marché le plus grand de ce genre dans la région.

Célébré pour sa munificence dans le domaine du commerce, Adama Landama fut élevé au rang de saint béni par Nald’thal.

CANDOUR — Candeur

La Couronne dorée de saint Endalim

Au milieu d’un verger de pommiers, une confrontation se préparait.

D’un côté se tenaient les paysans, leurs outils levés dans un soulèvement ; de l’autre, le seigneur des terres, entouré de ses hommes d’armes.

Un bain de sang semblait inévitable, jusqu’à ce qu’un vieux chevalier s’avance dans le champ et se place entre les deux camps en conflit.

Les soldats menacèrent le vieil homme de le battre, mais leurs cris s’éteignirent bientôt lorsque leur seigneur tomba à genoux, le visage blême, balbutiant.

Même sans la couronne dorée sur sa tête, il avait reconnu le visage de l’archevêque Endalim IV.

L’archevêque avait appris les mauvais traitements infligés par le seigneur à ses fermiers et avait cherché à arbitrer le différend, non pas en tant que monarque, mais en tant qu’homme du peuple.

Célébré pour la candeur impartiale de ses actions, Endalim fut élevé au rang de saint béni par Halone.

BENEUOLENS — Bienveillance

Sainte Mocianne et la Couronne impérissable

En échange d’une importante contribution au trésor royal, les alchimistes obtinrent un monopole sur les biens d’apothicairerie.

Le prix des médicaments augmenta aussitôt, jusqu’à ce que même les remèdes les plus simples deviennent des produits de luxe que le peuple ne pouvait plus espérer se permettre.

Incapable de supporter la souffrance de ses voisins, Mocianne passa à l’action.

S’inspirant de la sagesse transmise par sa grand-mère, elle alla cueillir des herbes sauvages dans les environs de la ville, puis apporta sa récolte aux malades et blessés en secret — en tressant les herbes en couronnes de fleurs, ce qui lui permit de tromper les gardes chargés de surveiller les marchandises de contrebande.

Louée pour sa bienveillance face à une avidité indifférente, Mocianne fut élevée au rang de sainte bénie par Menphina.

CONCORDE — Concorde

Saint Jerhomme et la Fraternité improbable

Jerhomme était un héros de grande renommée, célèbre pour avoir sauvé de nombreuses jeunes demoiselles — et plus d’un homme reconnaissant — des mâchoires de bêtes affamées.

Lors de ses voyages, cependant, il n’était pas accompagné de mages chevronnés ni d’archers experts, mais de gens ordinaires : des pêcheurs et des cuisiniers de campement qu’il rencontrait en chemin.

Ce qui leur manquait en prouesses martiales, ils le compensaient par leurs compétences pratiques, et leur camaraderie durable soutint le champion à travers d’innombrables épreuves.

Plutôt que d’accorder de la valeur à quelque bibelot ou talisman gagné dans l’aventure, ce furent ces amitiés durables qu’il chérissait par-dessus tout.

Célébré pour la concorde harmonieuse de sa fraternité itinérante, Jerhomme fut élevé au rang de saint béni par Oschon.

SYNCERYTE — Sincérité

Saint Wargbhar le Joyeux

Également connu sous le nom d’« Ours Véritable», Wargbhar était un chef pionnier respecté, qui traitait autrui avec bonne foi et bonne humeur, quelle que soit leur origine.

C’est cette attitude ouverte et inclusive qui favorisa un sentiment de communauté au sein de sa colonie frontalière, et permit à ses habitants divers de s’unir face à la famine et à d’autres difficultés semblables.

L’attitude franche de Wargbhar s’étendait même à ses relations avec les tribus bestiales : ses négociations patientes et sincères démantelaient peu à peu les barrières de langue et de coutumes, transformant d’anciens adversaires en alliés improbables.

À sa mort, pionniers et hommes-bêtes se réunirent pour pleurer sa disparition et célébrer sa vie extraordinaire.

Toujours vénéré comme un exemple durable de sincérité, Wargbhar fut élevé au rang de saint béni par Rhalgr.

VNYTIE — Unité

Saint Bodenolf et le Puits sans fond

Lors d’une retraite précipitée après une bataille perdue, Bodenolf mena sa compagnie de mercenaires jusqu’à un village délabré.

Malgré la pauvreté évidente des villageois, ceux-ci offrirent aux soldats un accueil chaleureux, soignant leurs blessures et les cachant lorsque les poursuivants arrivèrent à leur recherche.

Bodenolf et ses hommes exprimèrent leur profonde gratitude pour ce salut avant de reprendre leur route.

Quelques années plus tard, alors qu’une sécheresse frappait la région, les mercenaires revinrent au village pour creuser un puits à leurs sauveurs.

Mais Bodenolf, estimant que la dette n’était pas encore pleinement acquittée, rassembla sa compagnie lorsqu’une bande de brigands tenta de s’emparer de cette source précieuse.

Bien qu’ils fussent inférieurs en nombre et subissent de lourdes pertes, aucun mercenaire ne chercha à fuir le combat.

Loué pour l’unité qu’il inspira, Bodenolf fut élevé au rang de saint béni par Nald’thal.

PROMPTITUDE — Promptitude

L’Appel de sainte Rhita

Accompagnée de ses deux aînées, la chasseuse Rhita se lança à la poursuite des esclavagistes qui avaient enlevé sa jeune sœur.

Elles suivirent leur piste jusqu’à la côte, juste à temps pour apercevoir les malfaiteurs se préparant à charger leur « cargaison » à bord d’une galère en attente.

La descente vers la plage, cependant, passa soudain d’une pente douce à une falaise abrupte, et il n’y avait plus le temps de chercher un passage plus sûr.

Les antilopes que montaient les femmes, les yeux révulsés par la peur, refusèrent d’avancer au bord du précipice.

À cela, Rhita poussa un cri de guerre perçant, lançant leurs montures dans une course effrénée le long de la paroi rocheuse jusqu’aux sables en contrebas.

Les esclavagistes, pris de court par cette charge inattendue, s’effondrèrent, et les sœurs revinrent triomphantes, ramenant avec elles leur cadette sauvée.

Louée pour son jugement rapide et ses actions décisives, Rhita fut élevée au rang de sainte bénie par Althyk.

EQWYTE — Équité

Le Décret de saint Anselmet

Dans une ville gangrenée par la corruption, la pièce de monnaie avait un tranchant plus affûté que la lame.

Les poches des officiers de justice débordaient d’or, et pourtant la loi valait moins que les graffitis vulgaires d’un mur de taverne.

Ainsi, lorsqu’un marchand trébucha sur un gamin des rues et le battit à mort dans un accès de colère ivre, il s’attendit à racheter ses crimes grâce à sa bourse bien remplie.

Mais Anselmet, nouvellement nommé juge, ne se laissa pas influencer par les pots-de-vin.

Frustré, le marchand chercha à entraver la justice de mille autres manières, mais fut encore arrêté par l’attachement résolu d’Anselmet à la loi.

Le juge défendit le retour de l’ordre, devenant un bouclier indestructible pour les innocents.

Révéré pour l’équité qu’il avait restaurée, Anselmet fut élevé au rang de saint béni par Azeyma.

PROUYDENS — Providence

Saint Leseraux le Voyant

Au cours de sa carrière, Leseraux avait recopié d’innombrables parchemins friables et registres poussiéreux.

Ce ne fut que lorsqu’il atteignit un âge avancé qu’il posa pour la première fois sa plume pour rédiger une œuvre originale.

Le livre que Leseraux écrivit alors était une collection de fables qui, tout en décrivant les événements les plus ordinaires, dissimulaient divers fragments de sagesse.

Entre ses pages, un criminel pouvait y trouver les moyens de sa rédemption, ou un guerrier la graine d’une nouvelle stratégie.

Qu’il fût sage ou insensé, chaque lecteur y trouvait l’éclairage dont il avait besoin.

Renfermant la synthèse du savoir contenu dans chaque manuscrit qu’il avait recopié, le livre de Leseraux ne servait pas seulement à prédire les épreuves à venir, mais aussi à suggérer les moyens d’y faire face.

Pour sa providence éclairée, Leseraux fut élevé au rang de saint béni par Thaliak.

DEUOCION — Dévotion

Saint Basqual et le Rempart

Les solides portes tinrent plusieurs jours, mais finirent par céder sous l’assaut implacable.

Chargé de la défense de la cité, le capitaine Basqual et sa compagnie se rassemblèrent dans la cour, interceptant l’avance ennemie derrière un mur de boucliers.

Alors que les ennemis continuaient de se déverser à travers la brèche, le capitaine vit la peur fleurir dans les yeux de ses soldats.

Sans hésitation, Basqual retira son armure et bondit légèrement le long de la ligne de boucliers, vêtu de rien d’autre que de sa peau nue.

La vue du capitaine nu sautillant parmi leurs rangs fit éclater de surprise nombre de soldats — libérés de leur terreur grandissante, ils luttèrent farouchement pour protéger leur supérieur exposé, et leur résolution renouvelée réussit à repousser les envahisseurs.

Célébré pour sa dévotion à maintenir le moral, Basqual fut élevé au rang de saint béni par Byregot.

NDUSTRIE — Industrie

Saint Coinach et le Trésor perdu

Coinach était un étudiant d’une brillance sans précédent.

Cependant, après être devenu fasciné par la mention d’“Allag” dans les Écritures, son obsession pour la traque de l’ombre de cet empire perdu depuis longtemps lui fit perdre le prestige qu’il avait auprès de ses maîtres, et se conclut par son expulsion.

La parole des Écritures était au-dessus de tout reproche.

Pour ceux qui n’avaient jamais connu que des cités-États indépendantes, l’idée d’un régime s’étendant sur le monde entier relevait du domaine de l’allégorie.

Coinach se tourna alors vers le commerce, et consacra tous ses profits à la recherche et à l’excavation.

Ce ne fut que l’année précédant sa mort qu’il découvrit enfin les ruines d’une cité impériale, apportant une preuve irréfutable de l’existence de l’empire.

Révéré pour l’industrie de ses efforts, Coinach fut élevé au rang de saint béni par Althyk.

HABYLITE — Habileté

Saint Randolfe et l’Assassin

L’assassin arriva sur ordre de la noblesse, chargé de verser le sang du berger Randolfe, fils illégitime du roi.

Cependant, il ne trouva aucune trace de sa cible dans le village.

Quelques questions prudentes lui apprirent que le garçon avait mené son troupeau dans les hautes terres et y était resté tout le mois, isolant les moutons d’une épidémie mortelle qui ravageait les champs voisins.

Comme le destin l’aurait voulu, Randolfe choisit ce jour-là pour rentrer, et le tueur observa le jeune berger offrir sans hésiter des bêtes reproductrices à ceux qui avaient perdu leur cheptel.

Frappé par la noblesse désintéressée du geste du garçon, l’assassin jeta sa dague et jura fidélité à vie à l’héritier illégitime du roi.

Aimé pour son don naturel à gagner la loyauté, même des âmes les plus sombres, Randolfe fut élevé au rang de saint béni par Menphina.

SAPPYENS — Sagesse

Les Peines de Saint Tataroon

Un goobbue d’une taille immense et d’un tempérament violent rôdait dans la campagne.

Les colporteurs, trop terrifiés pour emprunter les routes, avaient cessé de voyager, et les réserves des villages de montagne commencèrent à s’épuiser.

L’hiver approchait à grands pas — si les provisions n’étaient pas constituées avant les mois froids à venir, les villageois feraient face à une saison des plus rudes.

Pourtant, malgré cette menace imminente, le seigneur local lâche refusa de risquer ses gardes contre la bête massive, et il revint donc à Tataroon, un marchand Qiqirn, de prendre les choses en main.

S’offrant lui-même comme appât, Tataroon attira le goobbue hors de sa tanière, le menant à travers une succession de pièges ingénieux, avant de finalement faire s’effondrer un entrepôt abandonné sur la créature.

Loué pour la sagesse de ses préparatifs rusés, le Qiqirn Tataroon fut élevé au rang de saint béni par Thaliak.

CONUICCION — Conviction

La Dernière Résistance de Sainte Finnea

Les défenseurs de la forteresse se battaient vaillamment contre la horde de dragons, mais à mesure que la bataille se prolongeait, une odeur de désespoir se mit à imprégner l’air.

C’est alors qu’un étendard flottant, orné de l’image d’un cygne blanc, apparut derrière le virage du sentier montagneux — la dame chevalier Finnea arrivait avec des renforts.

Bien qu’encore novice dans l’art de l’épée, Finnea possédait un esprit apparemment incapable d’admettre la défaite, et avait maintes fois prouvé sa valeur sur le champ de bataille.

Ainsi, sa présence ranima le courage vacillant des soldats assiégés, et inspira une contre-attaque miraculeuse contre leur ennemi ailé.

Révérée pour sa conviction inébranlable, Finnea fut élevée au rang de sainte bénie par Halone.